Kaléidoscope
Dispositif d'invitation au dialogue entre la recherche et les arts
Dans le cadre de sa politique de soutien au dialogue entre recherche et arts, l’université de Tours souhaite favoriser les échanges entre les personnels d’enseignement et de recherche de l’université et des artistes. À cette fin, elle propose un dispositif souple d’invitation d’artistes, intitulé Le kaléidoscope.
L’objectif du dispositif Kaléidoscope est de faciliter la rencontre d’un.e chercheur.e (ou d’un collectif de chercheurs) et d’un ou une artiste, de permettre des échanges et des réalisations, durant un temps court, dans le cadre d’une démarche de recherche. Il peut s’agir de l’exploration d’une thématique, de la construction d’une démarche de recherche ou de la restitution d’une recherche originale. Chaque résidence peut faire l’objet d’une restitution publique.
>> Pour candidater, retrouvez toutes les informations ici (date limite 31/10/2024)
Kaléidoscopes en cours
Les dessous secrets du bassin ligérien
Isabelle Maunet, plasticienne / laboratoire GéHCO (GéoHydrosystèmes Continentaux)
2024-2025
Les propositions artistiques de ce projet parcourront les réservoirs sédimentaires du bassin ligérien, espaces ordinairement soustraits à la vue d’un promeneur. Il s’agira de se placer au plus près des sédiments fluviaux de ce bassin en scrutant et interrogeant les échantillons de son sous-sol : cylindres de matière excavée nommée "carottes", coupes stratigraphiques, sédiments aux granulométries différentes, clichés en microscopie électronique à balayage, données Lidar topo-bathymétriques…
L’enjeu est d’instaurer un rapport sensible et sensoriel aux "dessous secrets" du bassin par appropriation des matériaux scientifiques du labo GéHCO perçus comme des micro mondes en lien avec l’écosystème et la culture du fleuve Loire.
Pour déployer cette vision éco-poétique des indicibles dessous du bassin, plusieurs axes "scientistiques" seront donc initiés par déplacement et détournement des matériaux et outils scientifiques du GéHCO de façon à explorer la beauté, la fragilité et la mémoire du patrimoine sédimentaire ligérien en constituant notamment des carot’arts totémiques, des séries de "vues" et de "portes" ouvertes (chromatiques & matériques) sur son passé et… son futur.
Une exposition/installation viendra clore la résidence.
Tôkaidô nucléaire
Nicolas Fouassier, musique, écriture et arts visuels / laboratoire InTRu
2023-2024
En s'inspirant des pratiques des maîtres de l'estampe japonaise, Hokusai ou Hiroshige, qui au début du XIXe siècle représentent les stations du Tokaido, la grande route d'Edo à Kyoto, il s'agit de proposer un « Tokaido nucléaire » : un arpentage de la route qui conduit de Tours à Avoine le long de la vallée de la Loire, en y ménageant des « stations » au long desquelles opérer le relevé visuel (photos), narratif (entretiens avec les habitants) et sonore (prise de son) de la présence du nuage de refroidissement de la centrale et de la manière dont il est perçu et vécu par toutes celles et ceux dont il accompagne le paysage quotidien.
Expositions
Du 1er au 19 octobre 2024, Librairie Le Murmure à Chinon
Samedi 12 octobre 2024 - 16h
Rencontre suivie d’un atelier de cartographie participative de territoire
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Du 27 novembre au 18 décembre 2024
Maison des Sciences de l'Homme, Tours
- Jeudi 28 novembre 2024, 18h30 - Vernissage de l’exposition
- Mardi 10 décembre 2024, 18h30 - Rencontre « Et si nous parlions ? »
Plus d'informations
SYDARTA: SYstème nerveux, Douleur, ART et Audiovisuel
Lucía Peluffo, arts visuels / laboratoire IBRAIN
2023-2024
Ce projet vise à réfléchir à la représentation du corps dans l'espace scientifique. Que devient la matière corporelle une fois investiguée par les outils scientifiques ? Qu'est-ce que la douleur ou différents états de sommeil objectivés par l'instrumentation scientifique ?
Ce projet d'art visuel s'interrogera sur les techniques de production, et reproduction du corps en sommeil, ainsi que sur les dispositifs d'objectification du corps-sujet. Les images d'un corps, obtenues sous l'angle neuroscientifique du laboratoire iBraiN (Imaging Brain & Neuropsychiatry, U1253), endormi et meurtri par une précédente blessure, chercheront à développer une autre forme de représentation que scientifique, celle d’une image proche d’un langage artistique.
Le système nerveux de l'artiste Lucía Peluffo sera ainsi analysé pendant une période de sommeil, notamment dans sa division autonome (système nerveux autonome). Ce projet s’appuiera notamment sur l’électroencéphalographie, sur la mesure de la fréquence cardiaque ou de la sudation. Ces signaux en 2D, seront ensuite traduits en installation audiovisuelle, afin, encore une fois, de questionner l’observation et l’interprétation d’une image scientifique.